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Sortie annuelle

15/09/2007 - Noyant-la-Gravoyère (Maine-et-Loire) - France

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Le matin, direction Noyant-la-Gravoyère, près d'Angers pour visiter la "Mine Bleue" et ainsi découvrir le patrimoine ardoisier du Haut Anjou Segréen. Accompagné d'un guide, et équipé de notre casque, nous avons emprunté le funiculaire par la descenderie d'origine (1916). Une fois à 130 mètres sous terre, le petit train minier nous a conduit à travers les galeries étroites vers le parcours scénographié retraçant le travail des mineurs au début du XXème siècle.

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De 1916 à 1936, le site a exploité un des nombreux gisements souterrains de schiste de la région angevine pour fabriquer des ardoises principalement destinées à la couverture des toits. Les gens qui travaillaient ici, qu'on appelait les "perreyeux", nommaient cette exploitation "La Gatelière", du nom du village voisin.

Le travail, dans cette entreprise, se déroulait en deux lieux bien distincts : le fond où, à 126 mètres de profondeur, on effectuait l'extraction du schiste et la surface où, partant des blocs de plusieurs tonnes (3 à 5) remontés du fond, on pratiquait une suite d’opérations (la fente) aboutissant à l'obtention de feuilles de schiste de quelques millimètres d'épaisseur qui, une fois taillées à la dimension voulue, devenaient des ardoises permettant le revêtement des toitures.

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Ensuite, petite pause au restaurant "le Pigeon Blanc" à Vern-d'Anjou avant de partir visiter le Haras National du Lion d'Angers, sur le domaine de l'Isle Briand. Possédant une situation stratégique entre la Mayenne et l'Oudon, la presque île abrita assez longtemps un camp de militaire romain dont serait issu le nom de la ville actuelle du Lion d'Angers par altération du terme : Légion d'Angers. En 1872, l'Isle Briand est acheté par le Vicomte de Trédern pour sa femme Jeanne-Marie SAY (fille du fondateur des raffineries de sucrière SAY), auparavant marquise de Cossé-Brissac. Cette personnalité sera l'instigatrice d'un nombre impressionnant de constructions et son mari sera le véritable promoteur des courses hippiques dans le canton. En 1974, le domaine de 160 hectares est racheté par le Conseil Général de Maine et Loire afin d'héberger le Haras national devenu trop étroit dans le centre ville d'Angers.

Les Haras nationaux, après avoir été royaux puis impériaux, sont l'une des plus anciennes administrations françaises. Ils permirent d'assurer la remonte de l'armée. Créés par Colbert en 1665, sous Louis XIV, supprimés en 1790 lors de la Révolution française, ils furent rétablis en 1806 par Napoléon. 23 haras sont alors créés durant tout le XIXème siècle. Depuis 2000, les Haras nationaux sont un établissement public sous tutelle du Ministère de l'Agriculture. Les Haras nationaux ont pour mission de promouvoir l'usage du cheval au sein de notre société et de développer durablement l'élevage des équidés et les activités liées au cheval. Les Haras nationaux soutiennent l'élevage, préservent, améliorent et valorisent la génétique des races équines. Ils vulgarisent des méthodes de reproduction innovantes et perfectionnées (insémination artificielle depuis les années 80, transfert d'embryons...). Les Haras nationaux interviennent également auprès des éleveurs en terme de conseils, ou proposent leurs services pour identifier les équidés, former à l'attelage, sevrer et éduquer les poulains, etc... Aujourd'hui le Haras national du Lion d'Angers c'est : 47 salariés, 35 étalons, une dizaine de races différentes. Il s'est ouvert au public pour permettre de faire découvrir les activités et le patrimoine du Haras, comme les métiers artisanaux de maréchal-ferrant et de sellier. Ce dernier est spécialisé dans la fabrication et la restauration de selle d'amazone. Des stages en maréchalerie et bourrellerie sont régulièrement organisés. De même que, chaque année, depuis 1985, a lieu sur le Mondial du Lion, concours complet international d'équitation. Ce concours réuni pendant 4 jours une centaine de cavaliers de plus d'une vingtaine de nations différentes. Championnat du Monde des races et compétition internationale des Jeunes Chevaux de Concours Complet (6 et 7 ans), le Mondial du Lion est le test incontournable des jeunes chevaux destinés à une carrière internationale.

Encore une journée bien remplie... et une pause bien méritée !

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